Éducation nationale : budget en baisse28/02/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/02/2900.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation nationale : budget en baisse

Dans le cadre de sa politique d’austérité, le gouvernement annonce une baisse du budget de l’Éducation nationale. Un choix politique qui rappelle que l’école publique n’est pas une priorité, dans une société dominée par le capitalisme.

L’objectif du gouvernement est de faire 10 milliards d’économies sur le dos de la population. Pour cela, il réduit les crédits accordés aux différents ministères. À l’Éducation nationale, ce seront 692 millions d’euros de moins. Gabriel Attal avait déclaré « emmener avec lui à Matignon la cause de l’école ». On voit ce qu’il en est.

Ainsi, il va y avoir encore des suppressions de postes. Les conditions d’enseignement vont continuer à se dégrader et les élèves vont en subir les conséquences. Mais cela, le gouvernement s’en moque, derrière ses discours pour la galerie.

Dans un contexte de marche à la guerre, c’est le retour de plus en plus visible à une école à qui on fixe pour objectif prioritaire d’encadrer la jeunesse, pour qu’elle obéisse aux patrons et qu’elle défende la patrie. En effet, les réformes successives de l’Éducation nationale suppriment des postes, mais l’apprentissage de la soumission au patronat, l’uniforme et l’enseignement de la Marseillaise sont remis à l’honneur.

Ces évolutions font penser aux conditions dans lesquelles l’État a créé l’école publique au 19e siècle. Au temps de la révolution industrielle, il s’agissait de dispenser une instruction minimum afin que les ouvriers puissent utiliser les machines. Après les révoltes du 19e siècle, contre l’exploitation et la misère qui en résultait, il s’agissait de domestiquer la classe ouvrière pour qu’elle obéisse aux lois et respecte la hiérarchie sociale. Et, avec le développement des guerres commerciales internationales au début du 20e siècle et la marche vers la Première Guerre mondiale, la propagande nationaliste dans les écoles préparait surtout les esprits à « l’union sacrée » de 1914.

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