Qui aura la médaille d’or de la police ?28/02/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/02/P6-2_Contre_la_loi_securite_en_novembre_2020_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C123%2C2362%2C1452_crop_detail.jpg

Leur société

Qui aura la médaille d’or de la police ?

Jordan Bardella, tête de liste du RN aux élections européennes, a visité mardi 20 février la CRS-6 située dans les Alpes-Maritimes, et son commandant lui a alors donné la médaille de cette compagnie.

Illustration - Qui aura la médaille d’or de la police ?

Dans la vidéo filmée par le RN, on peut voir Bardella en totale complicité avec le commandant des CRS, et même lui confier : « J’ai toutes les médailles de la police. »

Faire la cour aux forces de répression n’a rien d’étonnant de la part du RN. Cela fait même partie de l’ADN des partis d’extrême droite, dont une partie des cadres en sont traditionnellement issus.

Et surtout, ce dont ils rêvent, c’est d’une société où règne l’ordre, comme ils disent, c’est-à-dire le respect de la hiérarchie sociale, de l’exploitation et des inégalités.

D’après le président de LR, Ciotti, n’importe quel élu qui visite une compagnie de CRS peut recevoir ce type de décoration à cette occasion. Lui-même l’avait d’ailleurs reçue de la même CRS-6 trois jours plus tôt… Apparemment, rendre visite aux forces de répression est à la mode !

Quant au ministre de l’Intérieur, Darmanin, s’il a fait mine d’être en colère, c’est surtout contre son préfet qui a laissé le RN filmer cette scène ensuite largement diffusée sur les réseaux sociaux. Celui qui se veut le premier flic de France et le plus en phase avec les forces de répression a sans doute pris cela pour un désaveu. C’est d’autant plus gênant à l’approche d’élections européennes où le gouvernement craint un cuisant revers.

Si tous ces partis font des ronds de jambe et encensent les forces de répression, c’est parce qu’ils savent que celles-ci sont indispensables à la bourgeoisie pour maintenir son ordre social. Des politiciens comme Bardella peuvent pleurer sur le sort des ouvriers quand ils ne sont pas en lutte, et surtout au moment des élections. Mais ils seront les premiers à envoyer les CRS et l’armée les matraquer, voire les massacrer, quand ils se mobiliseront.

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