Saisonniers : comment mieux les exploiter28/02/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/02/2900.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Saisonniers : comment mieux les exploiter

Le Premier ministre, Attal, a annoncé que le gouvernement allait classer la production agricole dans la catégorie des métiers en tension.

Cette mesure est censée faciliter l’embauche, en particulier de travailleurs non européens, pour le temps des récoltes. Régulièrement des exploitants agricoles, maraîchers, horticulteurs, viticulteurs, arboriculteurs, etc., se plaignent de ne pas trouver de main-d’œuvre. Ce classement devrait leur permettre d’embaucher plus facilement, sans avoir à s’occuper de certaines formalités puisque ce serait aux candidats d’effectuer leur demande et d’obtenir un visa.

Les plus grandes exploitations sont évidemment les plus demandeuses de main-d’œuvre, même si elles ont déjà leurs réseaux de recrutement. La viticulture par exemple a besoin de 120 000 saisonniers pour la courte période des vendanges, en Champagne entre autres. La récolte des clémentines en Haute-Corse en réclame 1 300. À la tête d’un autre type d’exploitation, une productrice de fraises interviewée par France Bleue Bretagne dit avoir besoin tout de même de 30 à 35 salariés pour sa récolte de mars à août.

Un certain nombre de gros exploitants agricoles seront peut-être intéressés par cette proposition gouvernementale, et encore plus par la pérennisation de l’exonération totale ou partielle de cotisations patronales sur les salaires jusqu’à 1,6 smic. Les travailleurs saisonniers ne peuvent y voir que la promesse d’emplois et de conditions un peu plus précaires.

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