La liste Lutte ouvrière : vive l’internationalisme !20/03/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/03/Europeennes2024-PhotoGroupe_Lac-HD_C-Victoria-Viennet.jpg.420x236_q85_box-0%2C350%2C6730%2C4132_crop_detail.jpg

Européennes

La liste Lutte ouvrière : vive l’internationalisme !

À la faveur des discussions sur un possible élargissement de l’Union européenne à l’Ukraine, divers dirigeants politiques s’y sont opposés, au nom de la défense des intérêts des travailleurs.

Illustration - vive l’internationalisme !

Pour Léon Deffontaine, qui conduira la liste du Parti communiste aux élections européennes, on ne peut pas prétendre défendre les travailleurs français « quand on est prêt à les sacrifier en les mettant en concurrence avec des travailleurs payés au lance-pierres ». Le député de la Somme François Ruffin, quant à lui, refuse l’idée de « signer les yeux fermés » pour l’adhésion de l’Ukraine où le « salaire moyen mensuel est de 373 euros ».

Il est vrai que l’intégration à l’Union européenne de pays comme la Pologne, la Roumanie ou la Slovaquie a facilité les bonnes affaires que les capitalistes des pays européens occidentaux dominants, dont la France, pouvaient réaliser. Ils ont non seulement mis la main sur les marchés et les secteurs de l’économie les plus rentables, mais y ont aussi délocalisé des usines.

Mais, avec ou sans Union européenne, c’est l’ADN des capitalistes que d’installer leurs productions là où ce sera le plus rentable pour eux. Depuis que le capitalisme existe, il entretient les divisions qui lui permettent d’imposer des sacrifices à tous les travailleurs et d’augmenter les profits en conséquence. Sans passer une frontière, ni même sortir d’un atelier, les patrons ne se privent pas de mettre en concurrence les embauchés et les précaires, ceux qui restent en contrat avec l’entreprise et ceux qui sont externalisés, quand ce ne sont pas les femmes et les hommes, les Français et les immigrés.

Quand il s’agit de faire payer les travailleurs pour assurer leurs profits, les capitalistes ne tiennent aucun compte des frontières. Stellantis est à l’offensive contre les ouvriers de ses usines, en Italie comme en France. Et, des deux côtés des Alpes, la direction joue le même petit jeu pour faire croire aux ouvriers qu’ils pourraient peut-être éviter le chômage s’ils étaient plus performants ou plus dociles que leurs « concurrents étrangers ». À ce jeu-là, seuls les actionnaires sont gagnants, quelle que soit leur nationalité !

L’argent pour conserver les emplois et verser des salaires décents n’est pas dans les poches des travailleurs de Pologne, de Roumanie, d’Ukraine ou d’ailleurs, mais dans celles des capitalistes. Et pour les contraindre à prendre sur leurs profits, tous les travailleurs sont des alliés de combat.

Ce n’est pas contre l’Union européenne qu’il faut se battre, mais pour une véritable Europe des travailleurs. Dans la campagne des élections européennes, la liste Lutte ouvrière, conduite par Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier, sera la seule à opposer l’internationalisme de la classe ouvrière et sa perspective révolutionnaire aux arguments nationalistes et protectionnistes des uns et des autres.

Partager