Bardella : prétendant à servir le grand patronat08/05/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/05/P5-2_Dans_la_manifestation_du_1er_mai_%C3%A0_Paris_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C492_crop_detail.jpg

Leur société

Bardella : prétendant à servir le grand patronat

Jeudi 2 mai avait lieu un débat entre Jordan Bardella, pour le RN, et Valérie Hayer, pour la liste soutenue par Macron.

Illustration - prétendant à servir le grand patronat

Bardella avait accepté ce débat, sachant que ce serait facile pour lui, tant Valérie Hayer soutient servilement la politique de Macron, qui a seulement consisté à prendre dans la poche des plus pauvres pour engraisser les plus riches devant lesquels il est à plat ventre.

Bardella, en se contentant de se positionner comme opposant à Macron, tente de se faire passer pour un défenseur des travailleurs. Mais c’est tout sauf vrai ! Il n’est qu’un politicien pressé de servir le grand capital. Ainsi, Bardella se prétend favorable à une augmentation du pouvoir d’achat des classes populaires... mais sans qu’il en coûte un sou à ceux qui les rançonnent, les capitalistes.

C’est sur le terrain des violences dans la jeunesse et de l’insécurité que ces deux candidats ont croisé le fer. Mais c’est un jeu de dupes. Bardella veut gagner des voix en agitant ce qui nuit à la vie des classes populaires dans les quartiers et en faisant des étrangers des boucs émissaires. Pendant ce temps, Hayer affiche un humanisme de façade à destination d’un électorat qui tient à son image de bienséance petite bourgeoise, alors que Macron a usé de la même démagogie policière, anti-immigrés et anti-musulmans que le RN, au fil de ses mandats.

Surtout, les deux servent la soupe au patronat. En divisant les travailleurs entre français et étrangers, ils cherchent à les affaiblir et à effacer l’idée que le monde du travail est un tout. Car quand on veut se battre contre les attaques subies chaque jour, et défendre ses conditions de vie, l’ennemi est le patron, et les alliés indispensables sont les autres travailleurs, quelle que soit leur carte d’identité.

Si Bardella semble pouvoir obtenir beaucoup de voix populaires, c’est en conséquence du dégoût qu’inspirent tous les partis de gouvernement et à la désorientation de la classe ouvrière. Mais il est un ami des bourgeois, comme ses prédécesseurs du même parti. D’ailleurs, sa liste ne contient aucun travailleur, parmi les 35 candidats dévoilés le 1er mai, mais plutôt des représentants de la bonne société, à l’image de son programme : des patrons, de hauts fonctionnaires, dont un ancien directeur des gardes-frontières de l’Union européenne (Frontex), un énarque directeur adjoint de l’établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF), un commissaire, des magistrats, etc. Rien d’étonnant pour un parti en quête de respectabilité bourgeoise. Ce qui ressort de la campagne de Bardella est la volonté de montrer patte blanche au patronat.

Bardella est comme les autres politiciens, même s’il joue aujourd’hui l’ami des travailleurs. Quand ceux-ci voudront prendre leur sort en main sans attendre de sauveur suprême, il se montrera pour ce qu’il est : leur féroce ennemi !

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