Dette publique : l’État providence… pour les capitalistes27/03/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/03/P3_Le_Maire_pompe_%C3%A0_fric_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C251%2C2667%2C1751_crop_detail.jpg

Leur société

Dette publique : l’État providence… pour les capitalistes

D’après les chiffres publiés par l’Insee mardi 26 mars, le déficit public a atteint en 2023 154 milliards d’euros, soit 5,5 % du PIB, bien plus que ce que prévoyait le gouvernement. La dette publique, elle, atteint le montant astronomique de 3 101,2 milliards d’euros, soit 110,6 % du PIB.

Illustration - l’État providence… pour les capitalistes

Contrairement aux commentaires des serviteurs de la bourgeoisie, les travailleurs n’ont en aucun cas été bénéficiaires de la dilapidation d’argent public ou du « quoi qu’il en coûte » : leur niveau de vie n’a fait que chuter. La hausse de l’endettement public est l’expression du parasitisme croissant de la bourgeoisie qui dévore les deniers de l’État tandis que l’économie stagne et que les équipements publics sont sacrifiés.

Bien avant le Covid et la crise sanitaire, la constante de tous les gouvernements, de gauche comme de droite, a été de multiplier les cadeaux et subventions diverses au patronat. Ainsi, dès 2019, d’après une étude commandée par l’IRES, Institut de recherches économiques et sociales, le montant des aides publiques aux entreprises atteignait déjà 200 milliards d’euros par an, le double du budget de l’Éducation nationale, et il représentait en fait près du tiers du budget de l’État.

Avec la crise sanitaire puis la flambée des prix de l’énergie, l’État a déversé des dizaines de milliards d’euros supplémentaires à la bourgeoisie. Ainsi, selon la Cour des comptes, le bouclier énergétique, d’un coût de 36 milliards d’euros d’argent public, a protégé non les consommateurs mais les trusts de l’énergie, qui se sont répartis 30 milliards de surprofits dans les deux dernières années.

Alors même que le déficit public explosait, les gouvernements ont continué à supprimer au rythme prévu les impôts qui taxent les profits. L’impôt sur les sociétés est passé de 33 à 25 % en 2022 pour un coût annuel de 11,1 milliards d’euros pour l’État. Les impôts de production ont été réduits du même montant, au plus grand bonheur des actionnaires. Et absolument tout est prétexte à la transfusion d’argent public vers les grands trusts, comme « la transition énergétique », le « rattrapage du retard industriel », etc.

L’addition est présentée aux classes populaires, en les dépouillant de leurs maigres droits en matière de chômage, de retraite, de santé et d’éducation.

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