École d’art – Angoulême : menace de fermeture17/04/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/04/une_2907-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

École d’art – Angoulême : menace de fermeture

Entre le 26 mars et le 4 avril, étudiants, enseignants et employés ont occupé leur École européenne supérieure de l’image (EESI) d’Angoulême, menacée d’une fermeture partielle.

L’an dernier, alors que les élèves et le personnel étaient sous la menace d’une baisse de budget et d’une spécialisation de l’école, celle-ci avait déjà été occupée pendant plusieurs semaines. Puis, fin février, Rachida Dati, la nouvelle ministre de la Culture, a décidé la fermeture de 33 écoles d’art. À Angoulême, cela s’est traduit par l’annonce du déplacement de la partie générale du diplôme à Poitiers, pour ne garder que la spécialisation BD. Si la fermeture de cette partie est effective, élèves et enseignants devront se déplacer à Poitiers.

Les fermetures d’écoles d’art font suite au plan d’économies annoncé par Bruno Le Maire le 19 février, qui cherche à réduire de 10 milliards d’euros les dépenses de l’État car, dit-il, l’argent manque pour rembourser la dette. Or, de l’argent, il y en a. Le mois dernier, le Pôle Image Magelis, une structure qui s’occupe du développement économique dans le secteur de l’image – c’est-à-dire de la distribution des subventions publiques aux entreprises privées – a annoncé 17 millions d’investissement pour la construction de nouveaux locaux, alors que ceux de l’école actuelle ont bien besoin de rénovation. Et ce n’est qu’une goutte d’eau comparé aux 4 milliards des commandes de navires de guerre que l’État a passées en 2023 à Naval Group, dont une entreprise se trouve à Ruelle-sur-Touvre, à quelques kilomètres.

Des milliards pour préparer la guerre et un enseignement qui s’appauvrit, c’est bien cela qu’il ne faut pas laisser faire.

Partager