Éducation nationale : faire et défaire, ce n’est pas recruter17/04/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/04/P7-1_Manifestation_de_professeurs_le_1er_f%C3%A9vrier_2024_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C205%2C338%2C395_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation nationale : faire et défaire, ce n’est pas recruter

Volant la vedette à sa ministre de l’Éducation nationale pour brasser du vent, Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle modification des modalités de recrutement des enseignants.

Illustration - faire et défaire, ce n’est pas recruter

En dix ans, ce sera la quatrième réforme des concours, ce qui n’empêche pas que de nombreux étudiants renoncent à devenir enseignants, tant les salaires sont peu élevés, tant les conditions de travail se sont dégradées ces dernières années. La toute dernière modification du recrutement des enseignants avait été initiée par l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, lors du premier quinquennat de Macron. Blanquer prétendait résoudre les problèmes en imposant de passer les concours d’enseignement cinq ans après le bac et avait créé les INSPE, les Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation.

Le gouvernement prévoit de revenir à une formation en trois ans, de créer une licence, d’abord pour les professeurs des écoles. Les futurs enseignants, une fois le concours obtenu, seront encadrés pendant un an, puis stagiaires pendant une autre année. Ils seront payés 900 euros la première année, et 1 800 euros net la seconde année.

Le projet vise à couvrir les postes à moindre coût. Le gouvernement mise sur l’appauvrissement croissant d’une partie des étudiants pour qu’ils renoncent à d’autres projets et deviennent enseignants. Quant aux salaires et aux conditions d’enseignement, ils ne seront pas améliorés. En tout cas, il montre encore une fois, s’il en était besoin, que l’éducation des jeunes est le cadet de ses soucis.

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