Le conseil départemental explique qu’il n’a pas les moyens de compléter les équipes à la hauteur des nombreuses tâches : nettoyage, réparations diverses, service à la cantine… En temps normal, les conditions sont donc déjà difficiles. Mais dès qu’il y a une absence, et les occasions de se blesser ne manquent pas, le travail se transforme en une course épuisante, d’autant plus que personne ne veut laisser des toilettes sales, des classes pas nettoyées, des néons défectueux. C’est user sa vie à la gagner...

Le conseil départemental pleure, disant que les caisses sont vides pour embaucher le personnel nécessaire. Mais elles ne sont pas vides pour tout le monde. Ainsi, ce qui choque particulièrement est d’apprendre que, malgré une diminution très sensible de la consommation, la facture d’électricité explose : elle est multipliée par plus de deux ! Le collège, et il n’est évidemment pas le seul dans cette situation, est bien incapable de sortir les dizaines de milliers d’euros exigés par le fournisseur d’énergie. Qui paye alors, rubis sur l’ongle, pour enrichir des trusts riches à milliards, et qui affichent des bénéfices indécents ? C’est le conseil départemental et donc l’argent public qui engraisse les actionnaires.

Au bilan, c’est la misère pour les écoles et les élèves, et le mépris pour le personnel, sans qui les collèges ne pourraient pas fonctionner !