Inondations : irresponsabilité de l’État, rapacité des assurances03/04/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/04/une_2905-c.jpg.445x577_q85_box-2%2C0%2C713%2C922_crop_detail.jpg

Leur société

Inondations : irresponsabilité de l’État, rapacité des assurances

Les inondations qui ont touché le Pas-de-Calais en novembre 2023 puis en janvier 2024 concernent beaucoup de travailleurs des grandes entreprises autour de la ville de Saint-Omer.

Quand les habitants avaient les pieds dans l’eau, de nombreux responsables se sont succédé pour poser devant les caméras et faire des promesses. Plus de trois mois après, celles-ci se sont envolées mais les dégâts sont toujours là. Pour ceux dont la maison a été rendue inhabitable par la montée des eaux, la promesse de l’État de la racheter signifie, à la valeur vénale actuelle, des pertes pouvant aller jusqu’à des dizaines de milliers d’euros. Certains sinistrés, contraints de quitter leur logement n’ont, eux, droit qu’à quelques nuitées d’hôtel remboursées par leur assurance. D’autres ont été relogés à plus long terme dans les campings aux alentours mais ils se demandent aujourd’hui où ils vont pouvoir se loger alors que ces derniers ouvrent au public.

Ceux dont les logements ont été endommagés, mais restent « habitables », ont dû attendre pendant des semaines la visite des experts des assurances. De plus, ces dernières ne s’engagent sur aucune date pour le passage des entreprises chargées de la déshumidification des murs et de la réfection des maisons en général. Les sinistrés se retrouvent donc à vivre avec des murs imbibés d’eau et de la moisissure dans le logement.

Alors que les sanctions ne tardent pas à tomber dès qu’une facture est payée avec le moindre retard, les compagnies d’assurances rechignent à passer à la caisse. Certaines ont même résilié des contrats de collectivités ou de particuliers, ne les jugeant plus assez rentables.

Face à l’inaction des pouvoirs publics et à la rapacité des compagnies d’assurances, les sinistrés ne peuvent compter que sur leur mobilisation. Plusieurs centaines d’entre eux ont donc commencé à s’organiser dans des associations.

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