Pour l’élargissement des droits des travailleurs03/04/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/04/Migrants_fronti%C3%A8re_Hongrie-Roumanie.webp.420x236_q85_box-0%2C0%2C979%2C551_crop_detail.jpg

Européennes

Pour l’élargissement des droits des travailleurs

Les discussions sur une éventuelle intégration de l’Ukraine à l’Union européenne ont été relancées depuis le début de la guerre avec la Russie. De leur côté, la Serbie, la Bosnie et le Kosovo, issus de l’éclatement de la Yougoslavie, attendent depuis près de trente ans de pouvoir entrer dans l’Union européenne.

Illustration - Pour l’élargissement des droits des travailleurs

L’entrée dans l’UE ne signifie pas nécessairement l’abolition des contrôles aux frontières ni l’appartenance à la zone euro. La Bulgarie et la Roumanie depuis 2007 font partie de l’Union européenne mais ne sont toujours pas vraiment admis dans l’espace Schengen, malgré leur demande examinée depuis treize ans. Cette intégration permettrait la fin des restrictions des déplacements des personnes à l’intérieur de cet espace. Depuis le 31 mars, ces restrictions sont levées pour les frontières maritimes et aux aéroports, mais toujours pas pour les frontières terrestres.

À gauche, le PCF et LFI et, à l’extrême droite, le RN s’opposent farouchement à l’entrée de l’Ukraine dans l’UE, parlant de menace sur les emplois et les salaires des travailleurs en France. C’est un leurre, car cette adhésion ne changerait rien pour les travailleurs, aussi bien ceux d’Ukraine que ceux des autres pays européens, l’Ukraine étant déjà largement intégrée au marché capitaliste. Les plus grands groupes industriels, comme ArcelorMittal, Nestlé et bien d’autres, n’ont pas attendu pour mettre la main sur des pans entiers de l’économie ukrainienne et pour les intégrer de fait dans le marché européen.

En réalité, si les conditions de vie des travailleurs sont en permanence attaquées, c’est du fait de la rapacité des capitalistes, qui invoquent la nécessité de faire face à la concurrence étrangère en étant plus compétitifs.

Face aux démagogues nationalistes et protectionnistes de toute espèce, il faut affirmer que, pour les travailleurs, les frontières nationales ne sont que des obstacles. Elles ne les protègent ni de l’exploitation ni de la pauvreté, et leur disparition serait un progrès. Alors, si les travailleurs d’Ukraine mais aussi ceux des autres pays qui attendent à la porte rejoignent l’Union européenne et y gagnent le droit de se déplacer plus facilement, ce sera tant mieux !

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