Macron et l’Europe : tout l’humanisme d’un Rafale01/05/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/05/P3-1_Qui_veut_la_paix_pr%C3%A9pare_la_guerre_OK_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Macron et l’Europe : tout l’humanisme d’un Rafale

Dans le discours prononcé à la Sorbonne, Macron prétendait exalter un « humanisme européen, évidemment aussi un humanisme de dignité et de justice ».

Illustration - tout l’humanisme d’un Rafale

Derrière l’emphase présidentielle, il s’agissait en fait de présenter un programme qui n’avait rien d’humaniste : que l’Europe soit capable de produire ses propres bombes et missiles ! Et Macron de s’enthousiasmer : « Et, de la Croatie à la Grèce, qui pensait, il y a sept ans, que le Rafale deviendrait une des solutions de la défense aérienne européenne ? » Derrière le « nous » et le « nos », Macron parlait de la France, et en fait des industriels français, en particulier ceux de l’armement, comme Dassault.

Macron défend l’Union européenne, certes. Mais il pense surtout à mieux défendre la famille Dassault, qu’il verrait bien équiper avec ses machines volantes et surarmées une future armée européenne, et que ce soit de préférence à des avions de guerre américains ou du consortium Eurofighter GmbH, qui réunit Britanniques, Allemands, Italiens et Espagnols. Quand Macron déclare, avec pathos, que l’Europe peut mourir, il entend seulement justifier une augmentation des dépenses militaires : « Tout le monde dit : c’est entre 650 et 1 000 milliards par an de plus. C’est beaucoup et on ne peut pas différer cet investissement. Parce qu’on ne peut pas remettre à demain notre sécurité. » Le rôle d’un Macron consiste à en arracher la part la plus grosse possible pour la bourgeoisie française.

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